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Poesies de Charles Baudelaire

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Poesies de Charles Baudelaire Empty Poesies de Charles Baudelaire

Message par Simone Ven 2 Oct 2020 - 16:58

 À une passante
Poète : Charles Baudelaire (1821-1867)
Recueil : Les fleurs du mal (1857).


La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;


Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.


Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?


Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !


Charles Baudelaire.




Hymne à la beauté
Poète : Charles Baudelaire (1821-1867)
Recueil : Les fleurs du mal (1857).


Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme,
Ô Beauté ! ton regard, infernal et divin,
Verse confusément le bienfait et le crime,
Et l'on peut pour cela te comparer au vin.


Tu contiens dans ton oeil le couchant et l'aurore ;
Tu répands des parfums comme un soir orageux ;
Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore
Qui font le héros lâche et l'enfant courageux.


Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ?
Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien ;
Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,
Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien.


Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques ;
De tes bijoux l'Horreur n'est pas le moins charmant,
Et le Meurtre, parmi tes plus chères breloques,
Sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement.


L'éphémère ébloui vole vers toi, chandelle,
Crépite, flambe et dit : Bénissons ce flambeau !
L'amoureux pantelant incliné sur sa belle
A l'air d'un moribond caressant son tombeau.


Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe,
Ô Beauté ! monstre énorme, effrayant, ingénu !
Si ton oeil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte
D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu ?


De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Sirène,
Qu'importe, si tu rends, - fée aux yeux de velours,
Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! -
L'univers moins hideux et les instants moins lourds ?


Charles Baudelaire.
Simone
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Poesies de Charles Baudelaire Empty poésies choisies pour vous

Message par Simone Mar 6 Oct 2020 - 17:25

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duos de cordes
    


Des mains délicates effleurent les touches d'ivoire


S'agitent sur les blanches, s'appuient sur les noires


Des mains douces et légères comme des papillons


Une course folle, une fuite au rythme du diapason






Des notes qui s'envolent dans le silence


De rondes en croches, des triolets en cadence


Sur le clavier, les doigts pianotent avec élégance


Et la musique ainsi nous invite à la danse






Derrière les clés, les mesures s’enchaînent


D'arpèges en accord, la mélodie nous entraîne


Peu importe le mode, majeur ou mineur


Dans un tourbillon d'émotions, tout en douceur






Aux sons cristallins des notes du piano


Un chant grave et profond monte crescendo


Voici le violoncelle puissant qui vibre et résonne


Sous le va et vient de l'archet, il frissonne






Une main court le long de son cou délicat


Comme de douces caresses de haut en bas


De son corps ventru, les notes s'égrainent


Comme de lourdes larmes d'une âme en peine






Entre adagios et allégros, quelques soupirs s'immiscent


Avec beaucoup d'harmonie, leurs voix s'unissent,


Les mains virevoltent, pianotent, pincent et glissent


Un duo de cordes pour deux musiciens complices




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L'horloge tourne, et les heures s'amassent


Sur le cadran, les aiguilles toujours se déplacent


Et voici qu'un jour la plume entend la voix


Une rencontre que jamais elle n'oubliera








Et le temps qui court, et le temps qui passe


Les nuits et les jours, et les saisons s'enlacent


La voix qui résonne, la plume qui glisse


Les gammes profondes, les rimes qui s'unissent








Et l'automne pleure, mélancolique, ses larmes d'or


Les arbres nus frissonnent dans ce triste décor


Et dans le silence s'élèvent quelques graves accords


Et la plume encre ses pensées dans un majestueux décor








La voix en bas chante des mots


La plume en haut rime en tempo


Air d’opéra, concert, récital


Poème d'amour, spleen et idéal








Le temps court, le temps passe


La voix chante, la plume valse


Et le poète et le chanteur


A l'unisson, tous deux rêveurs








Et la terre tourne, le soleil laisse sa place


A la lune dans le ciel, l'univers et l'espace


Et la voix souffle alors un vent de liberté


Pour que la plume légère puisse enfin s'envoler








Et puis l'hiver couvre de son manteau blanc


Les vallées, les monts, les bois, les étangs


Et la voix s'ouvre, libre, elle s'envole dans les airs


Menant la plume dans un fabuleux imaginaire








Des chants vibrants de ronde en croche


Des vers poignants pour quelques strophes


S'allie la douce musique et la belle poésie


Et le temps s'arrête comme par magie








Et la voix nous délivre ses charmes


Et la plume, chargée d'encre, désarme


les notes éclatent et pétillent entre silence et soupirs


Les mots, les points et virgules dessinent des sourires








Les sons dans l'air, la voix se libère


Les mots en vers, la plume s'exprime


Les notes graves mais la voix est claire


Les vers s’enchaînent et la plume rime








Voici le printemps, la nature s'éveille


Les arbres se rhabillent, voici venir les hirondelles


La voix se colore, et la plume frétille


Gammes , vers ,notes et rimes dansent le quadrille








Le chant lyrique, la voix est romance


La poésie de la plume s'étale sur la page


La voix fredonne ses doux sentiments en cadence


La plume offre ses belles émotions en images








Et le temps qui file, et le temps qui passe


Jours après jours, entre le feux et la glace


La voix en chanson, la plume en poème


Les cœurs en diapason, bouffées d'oxygène








Et le temps qui fuit laissant quelques traces


Des souvenirs heureux, des jours de disgrâce


Et la voix fait vibrer la plume en musique


Arpèges de dentelle pour alexandrins poétiques








Enfin voici l'été, les feux de Bengale


Fêtons la musique, filantes sont les étoiles


La voix radieuse tel un rayon de soleil


Et la plume joyeuse nous conte des merveilles








Les fugues d'amour, les rêves qu'on embrasse


Et le temps toujours, le temps toujours passe


Des pleins et déliés, des airs d'opéra


Des mots sur le papier, lyrique est la voix








Le temps passe la voix chante et doucement elle résonne


Le temps file la plume glisse et simplement elle griffonne


Les saisons se suivent toujours et encore jamais elles ne se lassent


La voix d'en bas, la plume d'en haut, un cœur à cœur, face à face
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Poesies de Charles Baudelaire Empty poésie pour vous

Message par Simone Mar 15 Déc 2020 - 11:50

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Le vieux chêne


C'était un chêne vieux, l'avait plus de cent ans.
Il en avait connu des hivers, des printemps,
Renaissant chaque année à la sève nouvelle,
En donnant plus d'ombrage, et des feuilles plus belles.
Il était des oiseaux le refuge béni,
Et quand venait lorsqu'avril, à la saison des nids,
Fraîchement reverdi par Madame Nature,
Il berçait dans ses bras les frêles créatures.


Les premières amours s'y donnaient rendez-vous,
Échangeaient des serments sous son feuillage doux,
Et sur son tronc noueux, pour leur porter bonheur,
Ils s'en venaient graver leurs prénoms dans un coeur.
Il était pour beaucoup symbole de beauté,
Il portait dans ses flancs toute l'éternité.


Et puis, un certain soir, l'homme fit un discours.
-« Il cache le soleil, il nous vole le jour,
Il a assez vécu, tient beaucoup trop de place,
Il faut le supprimer, il faut que ça se fasse.
Ce sera cent fois mieux, pour la communauté,
De construire un parking quand il aura sauté.»-


Alors, ils sont venus. Le chêne centenaire
A combattu longtemps la hache meurtrière.
Puis torturé, vaincu, renonçant à la vie,
S'est abîmé au sol dans un cri d'agonie.
Bien sûr, ils l'ont construit, leur parking. Mais vois-tu,
D'aucuns pensent encor au géant abattu,
Et sur le ciment froid, là où battait son coeur,
Il y a chaque jour un gros bouquet de fleurs.


Renée Jeanne Mignard
Simone
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Poesies de Charles Baudelaire Empty belles poesies

Message par Simone Jeu 13 Mai 2021 - 20:44

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Le bonheur
C'est tout petit
Si petit que parfois on ne le voit pas,
Alors on cherche, on cherche partout.
Il est là, dans l'arbre qui chante dans le vent.
L'oiseau le crie dans le ciel,
La rivière le murmure,
Le ruisseau le chuchote
Le soleil, la goutte de pluie le disent.
Tu peux le voir là, dans le regard de l'enfant,
Le pain que l'on rompt et que l'on partage,
La main que l'on tend.
Le bonheur, c'est tout petit,
Si petit que parfois on ne le voit pas.
Et on le cherche dans le béton, l'acier,
La fortune,
Mais le bonheur n'y est pas,
Ni dans l'aisance ni dans le confort.
On veut se le construire mais il est là,
A côté de nous, et on passe sans le voir,
Car le bonheur est tout petit.
Il ne se cache pas,
C'est là son secret
Il est là près de nous
Et parfois en nous
 Auteur inconnu
Merci.


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Les deux Amitiés,


Il est deux Amitiés comme il est deux Amours.
L'une ressemble à l'imprudence;
Faite pour l'âge heureux dont elle a l'ignorance,
C'est une enfant qui rit toujours.
Bruyante, naïve, légère,
Elle éclate en transports joyeux.
Aux préjugés du monde indocile, étrangère,
Elle confond les rangs et folâtre avec eux.
L'instinct du cœur est sa science,
Et son guide est la confiance.
L'enfance ne sait point haïr;
Elle ignore qu'on peut trahir.
Si l'ennui dans ses yeux on l'éprouve à tout âge
Fait rouler quelques pleurs,
L'Amitié les arrête, et couvre ce nuage
D'un nuage de fleurs.
On la voit s'élancer près de l'enfant qu'elle aime,
Caresser la douleur sans la comprendre encore,
Lui jeter des bouquets moins riants qu'elle-même,
L'obliger à la fuite et reprendre l'essor.
C'est elle, ô ma première amie !
Dont la chaîne s'étend pour nous unir toujours.
Elle embellit par toi l'aurore de ma vie,
Elle en doit embellir encore les derniers jours.
Oh ! que son empire est aimable !
Qu'il répand un charme ineffable
Sur la jeunesse et l'avenir,
Ce doux reflet du souvenir .
Ce rêve pur de notre enfance
En a prolongé l'innocence;
L'Amour, le temps, l'absence, le malheur,
Semblent le respecter dans le fond de mon cœur.
Il traverse avec nous la saison des orages,
Comme un rayon du ciel qui nous guide et nous luit :
C'est, ma chère, un jour sans nuages
Qui prépare une douce nuit.
L'autre Amitié , plus grave, plus austère,
Se donne avec lenteur, choisit avec mystère;
Elle observe en silence et craint de s'avancer;
Elle écarte les fleurs, de peur de s'y blesser.
Choisissant la raison pour conseil et pour guide,
Elle voit par ses yeux et marche sur ses pas :
Son abord est craintif, son regard est timide;
Elle attend, et ne prévient pas.
Marceline Desbordes-Valmore.
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Poesies de Charles Baudelaire Empty j'aime lire sur ma liseuse

Message par Simone Jeu 24 Juin 2021 - 10:56

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un livre magnifique qui prends aux tripes de suite


La Datcha, le nouveau roman d'Agnès Martin-Lugand.


" L'homme venait de me déposer dans un décor de rêve, dont je n'aurais même pas soupçonné l'existence. L'hôtel en lui-même était imposant, majestueux ; les pierres, les grands volets, les immenses platanes tout autour de la cour, la fontaine couverte de mousse qui lui conférait un aspect féérique. Je ne tiendrais pas deux jours, je n'étais pas à ma place. Devais-je fuir immédiatement, retrouver ma vie d'errance dont je connaissais les codes, où je savais comment survivre, ou bien rester et tenter ma chance dans ce monde inconnu, étranger, mais qui exerçait sur moi une attraction aussi soudaine qu'incontrôlable ? "
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