L’atlas planétaire des colères populaires
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L’atlas planétaire des colères populaires
Partout dans le monde, depuis la fin de l'année 2018, des citoyens se mobilisent pour réclamer plus de justice sociale ou de démocratie à leurs dirigeants politiques. Tour d’horizon des contestations qui tendent à s’ancrer dans la durée.
De l’Amérique latine à l’Asie en passant par l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient, le monde connaît depuis la fin de l’année 2018 une flambée de soulèvements, tous continents confondus. Pour voir autant de colères surgir ainsi de façon quasi simultanée un peu partout sur le globe, il faut remonter à la fin des années 1980, au moment des révolutions populaires en Asie et en Europe de l’Est.
Entre novembre 2018 – point de départ du mouvement des « gilets jaunes » en France – et aujourd’hui, Mediapart a identifié 32 pays secoués par des contestations, qui tendent à s’ancrer dans la durée : à l’heure où nous écrivons ces lignes, plus de la moitié d’entre elles sont toujours en cours. Et l’automne 2019 a vu nettement s’accélérer le phénomène.
Des « gilets jaunes » aux révoltes en Iran et en Colombie : une chronologie des soulèvements des douze mois écoulés
À première vue, les racines de ces tensions sociopolitiques diffèrent, tantôt déclenchées par l’augmentation du prix de produits ou de services de première nécessité (l’essence en France, en Équateur et en Iran, le pain au Soudan, le ticket de métro au Chili ou les appels téléphoniques en ligne au Liban), par des dirigeants jugés corrompus (Albanie, Serbie, Haïti, Monténégro, République tchèque, Égypte ou Honduras) ou par des revendications démocratiques (Algérie, Venezuela, Hong Kong, Kazakhstan, Russie, Guinée, Catalogne, Bolivie ou Éthiopie).
Mais beaucoup de ces mouvements contestataires ont en commun d’être nés de décisions gouvernementales apparemment anodines, qui se sont avérées être la goutte d’eau qui a fait déborder des sociétés de plus en plus inégalitaires, avec le sentiment partagé par de nombreux citoyens d’une perte de contrôle démocratique. Une sorte de paroxysme de la crise profonde que traverse le néolibéralisme.
Justice sociale, démocratie, corruption... les racines des soulèvements
Ils et elles sont sortis dans la rue pour :chart_with_upwards_trend: réclamer plus de justice sociale, :ballot_box: revendiquer une meilleure démocratie ou :moneybag: protester contre la corruption de leurs dirigeants : pays par pays, Mediapart a catégorisé les éléments déclencheurs des contestations qui secouent le monde depuis un an.
Dans plus d’un pays sur trois, les soulèvements ont eu des répercussions politiques très concrètes : ils ont conduit au départ du chef d’État ou de gouvernement (les présidents Omar el-Béchir au Soudan, Abdelaziz Bouteflika en Algérie, Evo Morales en Bolivie, le premier ministre Saad Hariri au Liban), à un remaniement ministériel (en Irak, en Guinée, au Chili) ou encore à l’abandon des réformes qui firent éclore les mobilisations (en France, à Hong Kong, en Indonésie, en Équateur, en Albanie, au Honduras).
Sans que ces renoncements, ni les répressions souvent sévères des autorités (au moins 320 morts en Irak, 240 au Soudan, 107 au Venezuela, 67 en Éthiopie, 51 en Haïti, 32 en Bolivie, 31 au Honduras, 24 au Chili... pour ne citer que ces pays), ne poussent les manifestants à déserter les rues : dans la majorité des cas, de nouvelles revendications se sont ajoutées aux exigences originelles.
De l’Amérique latine à l’Asie en passant par l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient, le monde connaît depuis la fin de l’année 2018 une flambée de soulèvements, tous continents confondus. Pour voir autant de colères surgir ainsi de façon quasi simultanée un peu partout sur le globe, il faut remonter à la fin des années 1980, au moment des révolutions populaires en Asie et en Europe de l’Est.
Entre novembre 2018 – point de départ du mouvement des « gilets jaunes » en France – et aujourd’hui, Mediapart a identifié 32 pays secoués par des contestations, qui tendent à s’ancrer dans la durée : à l’heure où nous écrivons ces lignes, plus de la moitié d’entre elles sont toujours en cours. Et l’automne 2019 a vu nettement s’accélérer le phénomène.
Des « gilets jaunes » aux révoltes en Iran et en Colombie : une chronologie des soulèvements des douze mois écoulés
À première vue, les racines de ces tensions sociopolitiques diffèrent, tantôt déclenchées par l’augmentation du prix de produits ou de services de première nécessité (l’essence en France, en Équateur et en Iran, le pain au Soudan, le ticket de métro au Chili ou les appels téléphoniques en ligne au Liban), par des dirigeants jugés corrompus (Albanie, Serbie, Haïti, Monténégro, République tchèque, Égypte ou Honduras) ou par des revendications démocratiques (Algérie, Venezuela, Hong Kong, Kazakhstan, Russie, Guinée, Catalogne, Bolivie ou Éthiopie).
Mais beaucoup de ces mouvements contestataires ont en commun d’être nés de décisions gouvernementales apparemment anodines, qui se sont avérées être la goutte d’eau qui a fait déborder des sociétés de plus en plus inégalitaires, avec le sentiment partagé par de nombreux citoyens d’une perte de contrôle démocratique. Une sorte de paroxysme de la crise profonde que traverse le néolibéralisme.
Justice sociale, démocratie, corruption... les racines des soulèvements
Ils et elles sont sortis dans la rue pour :chart_with_upwards_trend: réclamer plus de justice sociale, :ballot_box: revendiquer une meilleure démocratie ou :moneybag: protester contre la corruption de leurs dirigeants : pays par pays, Mediapart a catégorisé les éléments déclencheurs des contestations qui secouent le monde depuis un an.
Dans plus d’un pays sur trois, les soulèvements ont eu des répercussions politiques très concrètes : ils ont conduit au départ du chef d’État ou de gouvernement (les présidents Omar el-Béchir au Soudan, Abdelaziz Bouteflika en Algérie, Evo Morales en Bolivie, le premier ministre Saad Hariri au Liban), à un remaniement ministériel (en Irak, en Guinée, au Chili) ou encore à l’abandon des réformes qui firent éclore les mobilisations (en France, à Hong Kong, en Indonésie, en Équateur, en Albanie, au Honduras).
Sans que ces renoncements, ni les répressions souvent sévères des autorités (au moins 320 morts en Irak, 240 au Soudan, 107 au Venezuela, 67 en Éthiopie, 51 en Haïti, 32 en Bolivie, 31 au Honduras, 24 au Chili... pour ne citer que ces pays), ne poussent les manifestants à déserter les rues : dans la majorité des cas, de nouvelles revendications se sont ajoutées aux exigences originelles.
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