Anecdotes Historiques
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Anecdotes Historiques
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12 infos insolites sur Catherine de Médicis.
Le 18 août 1572, la princesse Margot épouse à Paris Henri de Navarre, futur roi Henri IV. Catherine de Médicis exulte.
Son plan se déroule à merveille. Avec cette union entre sa fille, au cœur du camp catholique,
et le chef des protestants, elle entend sceller la paix dans un royaume déchiré par dix ans de guerres de religion.
La reine-mère se rêve en grande réconciliatrice de la bonne France.
Plus d’un millier de gentilshommes protestants sont montés à la capitale, peuplée en majorité de catholiques,
et aucun incident n’a entaché les noces. Mais tout va déraper… Sous l’effet conjugué de la canicule et des flots de vin, les esprits commencent à s’échauffer.
Quatre jours après le mariage, Charles de Louviers tire sur Coligny
Un proche de la puissante famille catholique des Guise tire à l’arquebuse sur l’amiral de Coligny, chef militaire des protestants.
La blessure n’est pas mortelle. Mais les réformés réclament justice.
Aussitôt, les Parisiens commencent à s’énerver : pas question de laisser les protestants dicter leur loi dans la capitale.
Catherine de Médicis, dépassée par les événements, se range du côté des catholiques.
Elle ordonne d’éliminer les principaux chefs huguenots afin de calmer les plus radicaux des catholiques, dont les partisans des Guise.
C’est en tout cas ce qu’elle répète à son fils, le roi Charles IX, qui a mauvaise conscience. Le soir du 23, celui-ci s’écrie, excédé : « Eh bien soit !
Qu’on les tue ! Mais qu’on les tue tous ! Qu’il n’en reste plus un pour me le reprocher ! »
Entre 10 000 et 30 000 morts dans la France entière
Catherine de Médicis, par cette nouvelle manœuvre, entend garder le contrôle de la situation.
Mais le matin du 24 août, jour de la Saint-Barthélemy, elle entend sonner le tocsin des clochers.
Des dizaines de milliers de Parisiens partent en chasse aux cris de « Le roi le commande ! »
Trois ou quatre mille hommes, femmes et enfants, tous protestants, sont poignardés, décapités, éviscérés, démembrés et jetés dans la Seine.
Charles IX et Catherine de Médicis sont dépassés par l’acharnement des massacreurs
Charles IX et sa mère ordonnent en vain de cesser les tueries. Personne ne les écoute.
Alors, pour ne pas passer pour des faibles, la mère et le fils changent à nouveau complètement de stratégie à partir du 26 août.
Ils endossent la responsabilité du massacre, comme s’ils l’avaient planifié.
Ils prétendent maintenant avoir déclenché la tuerie pour le bien de l’État, afin de déjouer un vaste complot huguenot.
Entre vraie et fausse conjuration, Catherine de Médicis a manqué tous ses objectifs, ne conservant plus que la volonté de sauver les apparences.
Pour la postérité, elle reste, à tort, l’une des plus grandes comploteuses de notre Histoire.
Jean-Paul Roig
Son plan se déroule à merveille. Avec cette union entre sa fille, au cœur du camp catholique,
et le chef des protestants, elle entend sceller la paix dans un royaume déchiré par dix ans de guerres de religion.
La reine-mère se rêve en grande réconciliatrice de la bonne France.
Plus d’un millier de gentilshommes protestants sont montés à la capitale, peuplée en majorité de catholiques,
et aucun incident n’a entaché les noces. Mais tout va déraper… Sous l’effet conjugué de la canicule et des flots de vin, les esprits commencent à s’échauffer.
Quatre jours après le mariage, Charles de Louviers tire sur Coligny
Un proche de la puissante famille catholique des Guise tire à l’arquebuse sur l’amiral de Coligny, chef militaire des protestants.
La blessure n’est pas mortelle. Mais les réformés réclament justice.
Aussitôt, les Parisiens commencent à s’énerver : pas question de laisser les protestants dicter leur loi dans la capitale.
Catherine de Médicis, dépassée par les événements, se range du côté des catholiques.
Elle ordonne d’éliminer les principaux chefs huguenots afin de calmer les plus radicaux des catholiques, dont les partisans des Guise.
C’est en tout cas ce qu’elle répète à son fils, le roi Charles IX, qui a mauvaise conscience. Le soir du 23, celui-ci s’écrie, excédé : « Eh bien soit !
Qu’on les tue ! Mais qu’on les tue tous ! Qu’il n’en reste plus un pour me le reprocher ! »
Entre 10 000 et 30 000 morts dans la France entière
Catherine de Médicis, par cette nouvelle manœuvre, entend garder le contrôle de la situation.
Mais le matin du 24 août, jour de la Saint-Barthélemy, elle entend sonner le tocsin des clochers.
Des dizaines de milliers de Parisiens partent en chasse aux cris de « Le roi le commande ! »
Trois ou quatre mille hommes, femmes et enfants, tous protestants, sont poignardés, décapités, éviscérés, démembrés et jetés dans la Seine.
Charles IX et Catherine de Médicis sont dépassés par l’acharnement des massacreurs
Charles IX et sa mère ordonnent en vain de cesser les tueries. Personne ne les écoute.
Alors, pour ne pas passer pour des faibles, la mère et le fils changent à nouveau complètement de stratégie à partir du 26 août.
Ils endossent la responsabilité du massacre, comme s’ils l’avaient planifié.
Ils prétendent maintenant avoir déclenché la tuerie pour le bien de l’État, afin de déjouer un vaste complot huguenot.
Entre vraie et fausse conjuration, Catherine de Médicis a manqué tous ses objectifs, ne conservant plus que la volonté de sauver les apparences.
Pour la postérité, elle reste, à tort, l’une des plus grandes comploteuses de notre Histoire.
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Roberto 2- Messages : 2191
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HISTOIRE
Les complots de l'histoire de France : Catherine de Médicis, dépassée par la Saint-Barthélemy
Elle prend l’habit de nonne quelques jours pour sauver sa vie
La politique est entrée très tôt dans la vie de Caterina Maria Romola di Lorenzo de’ Medici : quand elle a 11 ans,
des militants républicains se soulèvent contre sa très riche famille, aux commandes de la cité toscane de Florence où elle est née.
Vite, elle est cachée dans un couvent. Mais une nuit, les insurgés pénètrent par effraction et réclament à la supérieure de prendre la fillette en otage –
ce qui signifie un possible viol, voire la mort. Elle se débat, pleure, crie et obtient de n’être enlevée « que » le lendemain.
Sauf que, quand les ravisseurs reviennent, Catherine s’est tondu le crâne et a pris le voile, ce qui rend son enlèvement impossible (on n’arrache pas une sœur à son cloître au XVIe siècle,
même quand on est républicain). Cette astuce – la première de son existence, mais pas la dernière – lui sauve la vie.
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Roberto 2- Messages : 2191
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Re: Anecdotes Historiques
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Elle tire à l’arbalète comme un homme
Arrivée en France en 1533 pour s’unir au duc d’Orléans, le futur Henri II, la jeune Florentine surnommée la « duchessina » est immédiatement adoptée par son beau-papa, François Ier.
Le roi, qui raffole des dames, ne l’aime certes pas pour son physique – elle a un nez trop long et des yeux exorbités – mais parce que c’est une sportive accomplie.
Catherine monte remarquablement à cheval, et introduit d’ailleurs l’usage de monter en amazone – les deux jambes, croisées l’une sur l’autre, pendent du même côté de la monture –
qui permet de galoper comme les hommes. Elle adore aussi, comme François Ier, la pêche à la carpe, la chasse au sanglier, au cerf et à l’ours.
A 60 ans, la reine se promènera encore avec une arbalète, tout à fait capable d’atteindre un oiseau à grande distance.
Roberto 2- Messages : 2191
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Re: Anecdotes Historiques
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Même bafouée, c’est une épouse fidèle
Bien que son mariage avec le futur Henri II soit très précoce (ils ont 14 ans quand ils s’unissent !) et évidemment arrangé, Catherine est très amoureuse.
Son mari est du genre grand, viril, sportif et ténébreux – tout pour la rendre folle d’amour. Pourtant, le duc d’Orléans n’est pas un modèle de fidélité.
Dès 1538, il entame une liaison passionnée avec Diane de Poitiers, de vingt ans son aînée. Femme magnifique et cultivée, la maîtresse n’hésite pas à humilier Catherine en lui chipant le château de Chenonceau.
Après la mort précoce d’Henri II, la favorite (surnommée « la putain » par Catherine) sera impitoyablement disgraciée, mais feu le roi, lui, ne cessera d’être célébré.
En signe de deuil, la régente chôme le vendredi, jour de la mort de son époux où, disait-elle, elle ne pouvait « rien faire de bien ». Et, durant trente ans, elle se vêtira toujours en noir.
Roberto 2- Messages : 2191
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Re: Anecdotes Historiques
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Son médecin la conseille dans ses positions amoureuses
Après dix ans de vie commune, Catherine n’a toujours pas enfanté. Or, une reine qui ne donne pas d’héritier risque d’être répudiée.
Miracle ! En 1543, le médecin Jean Fernel découvre qu’Henri II a le « vit tort », sa verge est déformée. Il souffre aussi d’hypospadias :
son méat trop court et mal orienté l’empêche d’éjaculer avec assez de vigueur pour féconder la reine. Rien de grave, il s’agit d’un simple problème mécanique.
La prescription de Fernel ? Les amants doivent adopter la position de la levrette. Et ça marche ! Tant et si bien que Catherine aura dix enfants en seulement douze ans.
Roberto 2- Messages : 2191
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Re: Anecdotes Historiques
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C’est une maman assez peu portée sur les câlins
Catherine de Médicis se montrera très protectrice avec ses enfants, adressant des cascades de recommandations écrites aux gouvernantes.
Mais, ayant perdu son père et sa mère juste après sa naissance, elle n’a pas reçu beaucoup de câlins et elle n’est pas une mère très affectueuse.
Elle se montre même franchement intimidante. « Non seulement je ne lui ose parler, mais quand [ma mère] me regarde,
je transis de peur d’avoir fait quelque chose qui lui déplaise », avoue, dans une lettre, sa fille Marguerite.
Roberto 2- Messages : 2191
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Re: Anecdotes Historiques
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Elle a un sacré coup de fourchette
La Florentine raffole des plaisirs de la vie, notamment ceux de la table, au point de se rendre parfois malade (elle souffre de goutte) e
n engloutissant trop d’artichauts, de rognons et de crêtes de coq.
C’est elle qui convertit la France au brocoli, aux petits pois, à la tomate et au sorbet aux fruits.
Rien d’étonnant à ce que ce soit elle qui, en 1533, ait rapporté la fourchette dans ses bagages, que son fils Henri III popularisera par la suite.
Roberto 2- Messages : 2191
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Re: Anecdotes Historiques
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Elle pratique la méthode Coué et aime les « happy end »
Catherine de Médicis se montre toujours optimiste et adepte de la méthode « je vais bien, tout va bien ».
Elle rejette tant les mauvaises nouvelles qu’elle fait passer un message aux dramaturges : pas de fins tragiques dans les pièces de théâtre !
Grâce à cette exigence, elle invente sans le faire exprès un nouveau genre théâtral, la tragicomédie – une tragédie avec un happy end.
La première pièce de ce genre, La Belle Guenièvre, voit le jour à Paris en 1564.
Roberto 2- Messages : 2191
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Re: Anecdotes Historiques
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Elle utilise l’espionnage sexuel
C’est connu : bien des confidences peuvent être obtenues sur l’oreiller et, surtout, les joies de l’amour physique peuvent permettre d’obtenir des interlocuteurs plus enclins à négocier.
Voilà pourquoi la reine utilise quelques-unes des moins farouches de ses demoiselles d’honneur en un « escadron volant » pour agir.
L’une sera, avec succès, envoyée auprès de son fils François d’Anjou, une autre auprès d’Henri de Navarre (futur Henri IV).
Roberto 2- Messages : 2191
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Re: Anecdotes Historiques
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C’est une grande fan d’astrologie et de Nostradamus
Catherine a deux astrologues à la cour, Renieri et l’inquiétant Ruggieri. Elle en consulte régulièrement d’autres, dont le Provençal Michel de Nostredame, dit Nostradamus (mort en 1566).
Elle est bien placée, pourtant, pour savoir que cette « science » ne brille pas par son exactitude : les astrologues ont prédit une vie immense à Henri II… mort à 40 ans,
et un beau règne à leur premier fils François II, souffreteux et disparu à 16 ans, après un passage éclair sur le trône…
Elle-même se pique de « pronostications » : une nuit de 1559, elle rêve de son époux le visage ensanglanté.
Le lendemain, elle le supplie de ne pas abuser des joutes à cheval, divertissement dont il raffole. Il ne l’écoute pas… il a tort.
Ce jour même, dans un tournoi, il a le visage horriblement transpercé par un morceau de lance et agonise pendant dix jours avant de succomber.
Elle « fait le capitaine » sur les zones de guerre
« La dextérité vaut mieux que la force. » On peut dire que Catherine a beaucoup usé de son mot d’ordre dans sa carrière politique, longue de trois décennies,
entamée à la surprise générale en 1559 à l’arrivée sur le trône du jeune François II. Personne ne l’a vue venir… Mais la politique, elle a ça dans le sang.
Ce n’est pas pour rien que le plus célèbre des traités politiques, Le Prince de Machiavel, a été dédicacé à son père, Laurent II de Médicis, duc d’Urbino !
Elle comprend aussi l’intérêt politique pour les Valois d’organiser des fêtes somptueuses : celles qu’elle imagine, avec danseurs innombrables, effets pyrotechniques et machineries complexes,
dépassent tout ce que la Renaissance avait vu jusqu’ici. Elle sait enfin « faire le capitaine » (le mot est d’elle), c’est-à-dire mettre en scène son courage pour diriger, à cheval,
les hommes pendant les guerres. En 1562, pendant le siège de Rouen, les soldats, médusés, voient Catherine se promener sous les tirs de canons, comme si de rien n’était…
Elle est fâchée avec l’orthographe
Cette épistolière hyperactive – il lui arrivait d’enchaîner l’écriture de 20 lettres d’affilée – demeure résolument fâchée avec la grammaire et l’orthographe.
Des énormités comme « il tombit » ou « elle répondat » émaillent sa correspondance, écrite surtout de manière phonétique : un « créon » y est un « crayon »,
un « ayfayst », un « effet » et « cet metron » remplace « se mettront ». Ses missives étaient tellement illisibles pour ses pauvres interlocuteurs qu’elle les faisait souvent recopier par un secrétaire et
envoyer en double avec la version originale – pour qu’on sache qu’elle était bien l’auteure de la lettre en question.
Haïe à paris, elle s’éteint sans gloire
Ecartée du pouvoir par son fils Henri III, arrivé sur le trône en 1574, Catherine de Médicis est pourtant désignée responsable d’un « coup de majesté »
où elle n’est pour rien : l’assassinat, en décembre 1588, du duc de Guise, le très puissant chef des catholiques les plus fanatisés.
La haine des Parisiens, très antihuguenots, contre l’ex-régente est telle que, quand elle s’éteint d’une pleurésie quelques semaines plus tard,
on ne trouve personne pour l’enterrer à Saint-Denis. On craint en effet que la foule écumante ne prenne d’assaut le cercueil pour le jeter dans la Seine !
La reine de France sera finalement inhumée, de nuit, à Blois. Sa dépouille ne rejoindra le tombeau des Valois que deux décennies plus tard.
FIN de ce sujet
Roberto 2- Messages : 2191
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