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La précarité de l’emploi augmente

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La précarité de l’emploi augmente Empty La précarité de l’emploi augmente

Message par Opaline Jeu 12 Déc 2019 - 7:30

Depuis 2014, le taux de précarité de l’emploi a repris sa progression. Sur le long terme, la hausse de la précarité traduit un changement en profondeur du marché du travail qui frappe surtout les jeunes et les personnes peu diplômées.

Après des années de stagnation, la part des emplois précaires (contrats à durée déterminée, intérim et apprentissage) dans l’emploi total a repris sa progression. Le taux de précarité atteint 13,5 % en 2018, contre 12,1 % en 2014. Il s’agit essentiellement de personnes en contrat à durée déterminée et d’intérimaires (lire notre article [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]).

La hausse de la précarité n’est pas nouvelle. Elle a débuté dès le milieu des années 1980 : le taux bondit de 5 % à 8 % entre 1984 et 1989. Les choses se calment ensuite jusqu’au milieu des années 1990, puis la précarité repart à la hausse, grimpant de 8 % à 12 % entre 1994 et 2000. Même s’il y a eu des variations ensuite, on en était toujours à ce niveau en 2014, date à partir de laquelle la situation s’est aggravée à nouveau.

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La moitié de la hausse du mal-emploi constatée depuis 30 ans s’est produite entre la crise de 2008 et 2015. Elle s’explique d’abord par une augmentation de 44 % du nombre de chômeurs sur cette période (soit 930 000 personnes de plus). Les jeunes actifs sont en première ligne. Lorsque l’emploi manque, les jeunes qui cherchent à s’insérer sur le marché du travail connaissent de plus grandes difficultés, particulièrement les moins diplômés d’entre eux.

La hausse du chômage s’est accompagnée d’une augmentation du nombre des personnes découragées de chercher un emploi (312 000 de plus entre 2008 et 2015). Elles sont considérées comme inactives par l’Insee mais elles déclarent toujours vouloir travailler. On appelle ce phénomène le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], constitué de personnes le plus souvent découragées devant les mauvaises conditions de travail. Le nombre de contrats précaires a également augmenté entre 2008 et 2015, mais à un rythme plus lent (230 000 personnes supplémentaires).

L’embellie du marché de l’emploi est réelle depuis 2015. Le nombre de chômeurs a diminué de 350 000 personnes entre 2015 et 2018. Autre signe d’amélioration : le nombre d’inactifs découragés de chercher un travail s’est stabilisé. Pourquoi alors le mal-emploi ne recule-t-il pas ? La baisse du chômage est compensée par l’augmentation du nombre de contrats précaires entre 2015 et 2018, passé de 3,4 millions à 3,7 millions.
Ce n’est pas illogique. Dans les périodes d’amélioration de l’activité, les employeurs commencent souvent par créer des emplois précaires, convertis par la suite en postes plus durables. Cette dernière étape tarde à venir. La précarité semble tout juste cesser d’augmenter en 2018. Un tel niveau de mal-emploi doit alerter. Depuis les années 1990, aucune phase de reprise n’a été assez durable pour faire baisser sensiblement le niveau de la précarité en France [[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]]. En cas de nouvelle récession, le mal-emploi risque de repartir vers de nouveaux sommets.

Qu’est-ce que le mal-emploi ? Notre indicateur de mal-emploi rassemble les personnes qui occupent un emploi précaire et celles qui n’ont pas de travail mais qui souhaiteraient en avoir un. Notre définition de la précarité regroupe l’intérim, les contrats à durée déterminée et l’apprentissage. Les chômeurs sont ceux qui sont comptabilisés comme tels selon la définition du Bureau international du travail. Nous y ajoutons les inactifs qui déclarent souhaiter travailler, ce que l’Insee appelle le « halo » du chômage. Le taux de mal-emploi représente la part de toutes ces personnes parmi l’ensemble des actifs (personnes en emploi ou au chômage) auxquels nous ajoutons les inactifs souhaitant travailler.

D’un côté, notre indicateur surestime la précarité. Une partie des chômeurs et des précaires le sont de façon très temporaire. Certains, même s’ils demeurent très minoritaires, occupent un contrat court parce qu’ils l’ont choisi en attendant de faire un choix définitif. De l’autre côté, il la sous-estime. Il n’intègre pas les non-salariés précaires, peu qualifiés, dont certains vivent au jour le jour (comme les livreurs payés à la tâche). Il ne comprend pas non plus les salariés en temps partiel dont une partie souhaiterait travailler plus.

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